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Verdict
Le MA510, avec son approche minimaliste, son design épuré et ses performances solides, constitue un excellent choix pour les utilisateurs désireux d'abandonner une barre de son unidimensionnelle ou de mettre à niveau leur home cinéma existant avec une compatibilité avec les consoles de jeux HDMI v2.1 de pointe. Le menu simplifié n'est peut-être pas très joli, mais il n'est pas intimidant non plus. Je trouve par contre l'absence d'une option casque plus regrettable. Ainsi, le JBL n'a peut-être pas toutes les caractéristiques des modèles haut de gamme, mais il reste un appareil tourné vers l'avenir, en particulier en ce qui concerne la conformité HDMI. Pour ceux qui souhaitent un amplificateur AV simple qui gère les films et la musique avec aplomb, il s'agit d'une option judicieuse et abordable.
Il aura fallu attendre longtemps, mais JBL est enfin entré sur le marché des amplificateurs AV, et lance aujourd’hui sa première gamme du genre, siglée MA (Modern Audio). Mais plutôt que de suivre le chemin classique des amplis home-cinéma, tracé par des marques comme Onkyo, Pioneer et Denon, JBL tente de se mettre dans la poche les acheteurs de la génération Z et les millennials, ce qui, d’un point de vue commercial, fait parfaitement sens.
Cette première gamme d'amplificateurs AV de la marque témoigne de sa volonté de simplifier l'expérience du cinéma à domicile. Le MA510 examiné ici se situe dans la partie la plus abordable de la gamme et est aussi proche du Plug & Play qu'un amplificateur AVR peut l'être - cependant, si l'absence de Dolby Atmos vous rebute, ce n'est probablement pas le modèle qu'il vous faut.
Bien qu'il ne prenne pas en charge le Dolby Atmos ou le DTS:X, le MA510 est compatible avec les codecs Dolby Digital et DTS-HD, qui couvrent la plupart des services de streaming et les Blu-ray. Sa conception tient compte du fait que tout le monde n'a pas besoin, ne veut pas ou ne peut tout simplement pas accueillir toutes les enceintes requises pour obtenir un son 3D complet dans son salon. En se débarrassant d’années de complexité accumulée par les anciens appareils de ce type, ce modèle offre une expérience AV rationalisée, avec tous les éléments essentiels à une installation home cinéma solide.
C'est un son surround 5.1 à l'ancienne qui est de mise ici, mais le MA510 est également tourné vers l'avenir à bien des égards. Il offre quatre ports HDMI v2.1 prêts à accueillir des composants sources en 8K lorsqu’ils seront disponibles, la prise en charge des jeux sur console en 4K @120HZ et une compatibilité avec Smartthings. Voilà qui est assez révélateur quant aux attentes des futurs acheteurs de home-cinéma en matière de divertissement.
Il va sans dire que JBL n'est pas étranger au home cinéma. Ses modèles Synthesis comptent parmi les meilleurs appareils de ce type au monde et constituent un choix très apprécié dans le segment le plus haut de gamme du marché. Mais ils sont presque exclusivement réservés aux installations personnalisées haut de gamme, alors que cette ligne MA s'adresse à vous et moi, chers lecteurs.
Je suis fan du design du MA510. En accord avec la philosophie minimaliste adoptée par la gamme MA, son look est épuré et moderne. Disponible en noir traditionnel ou en blanc tendance, la façade brillante de l'ampli-tuner est bordée par un liseré orange caractéristique de JBL, ajoutant une touche d'élégance au produit. Le panneau avant accueille deux grands cadrans rotatifs, l'un pour la sélection des entrées et l'autre pour le volume, agrémentés d'une référence amusante au « 11 » de Spinal Tap. Ces boutons encadrent un écran au texte monochrome. Cet écran et l'affichage de base qui l'accompagne me rappellent un amplificateur AV vintage.
Étant donné que les fabricants d'AVR concurrents ont opté pour de grand écrans haute résolution, il est intéressant de noter que sur ce modèle, au moins, JBL est allé dans la direction opposée. La télécommande fournie est également assez spartiate, avec seulement quelques boutons et une molette de navigation. Il est intéressant de noter que cette zappette discrète a été un succès surprise dans mon foyer, recevant des éloges pour sa maniabilité et sa facilité d'utilisation.
Le dessus de l'appareil est joliment ajouré pour permettre la ventilation, bien qu'il fonctionne à froid, grâce à l'adoption d’une amplification de classe D. Les utilisateurs de casques sont en revanche privés de prise casque en façade, et de la possibilité de connecter des écouteurs Bluetooth, ce qui me semble être une omission plutôt curieuse en 2024.
L'arrière du MA510 est tout aussi dépouillé. Les borniers d'enceintes reflètent la sortie du canal plat (il n'y a donc pas de sortie dédiée aux Atmos). Il dispose également de deux sorties de caisson de basses. Quatre entrées HDMI, toutes compatibles avec les résolutions vidéo 8K, Dolby Vision, HDR10 et les fonctions de jeu telles que VRR, ALLM et QFT, assurent la pérennité de l'appareil pour les joueurs et les amateurs de home cinéma. Il y a également une sortie HDMI compatible avec l'eARC, ainsi qu'un ensemble d'entrées audio, y compris l'audio numérique coaxial et optique et la stéréo analogique. Le Wi-Fi et le Bluetooth sont assurés par des antennes vissées.
L'un des principaux attraits du MA510 est sa facilité d'installation. Contrairement aux marques concurrentes, aucun système d'étalonnage automatisé ou microphone de configuration n'est fourni. Au lieu de cela, les utilisateurs doivent entrer manuellement les distances entre les enceintes et ajuster les niveaux de sortie si nécessaire. Pour ceux qui souhaitent affiner leur configuration automatiquement, il existe l'application JBL EZ EQ. Disponible sur iPhone et Android (dont les utilisateurs devront fournir leur propre microphone), elle recueille les données acoustiques de la pièce après un court balayage de bruit blanc généré par l'amplificateur. Un profil calibré pour chaque enceinte est ensuite téléchargé sur l'AVR. JBL recommande le microphone Dayton Audio iMM-6 pour les utilisateurs d'Android, qui coûte environ 30 euros sur Amazon. Cependant, il nécessite une connexion de 3,5 mm, ce qui ne fonctionnera pas pour de nombreux utilisateurs Android modernes sans un adaptateur USB-C.
Pour être honnête, j'ai préféré le son du MA510 réglé manuellement. Étant donné la raison d'être de l'appareil, je suppose que c'est ainsi qu'il sera écouté de toute façon. Il est également assez facile de streamer à partir d'un smartphone. Il suffit de sélectionner l'onglet Audio dans le Mini OSD et de passer à la configuration Bluetooth, où vous pouvez entrer en mode pairage. D'autres fonctionnalités sont disponibles : Google Chromecast, Apple AirPlay 2, Spotify Connect et TIDAL Connect, mais il n'y a pas de fonction multi-zone.
Si les caractéristiques techniques du MA510 ont été revues à la baisse, il n'en va pas de même pour les performances audio, et cet AVR ne déçoit pas sur le plan sonore. La clarté des dialogues est excellente, les voix du canal central étant clairement articulées, même sur les arrière-plans les plus chargés ou dans un déferlement d'effets sonores. La puissance de sortie de 75 W de l'amplificateur peut sembler modeste, mais la dynamique est bien présente.
Le visionnage de Godzilla Minus One (Netflix) confirme la fluidité de la scène sonore, avec des mouvements précis entre les canaux avant et arrière. Le bourdonnement d'ouverture d'un Zero volant de l'arrière vers l'avant de la scène sonore est impeccablement fluide. Alors que l'action s'intensifie, le rugissement emblématique de Godzilla se répercute sur le champ sonore avant de s'atténuer vers l'arrière pour donner une impression d'échelle et de profondeur.
Les basses sont un peu lourdes, voire plombantes, mais ne ralentissent pas les séquences d'action les plus explosives. L'affrontement entre Doomsday et la fine fleur de DC (Superman Vs Batman : Dawn of Justice, Blu-ray) est passionnant à souhait, avec des crépitements d'énergie, des décombres qui s'écrasent et une musique tonitruante, tous cohérents dans l'espace, dans une présentation en écran large. Le MA510 est également excellent lorsqu'il s'agit de transmettre une ambiance plus subtile. Le drame coréen d'époque Uprising, avec ses scènes animées de la vie médiévale, bénéficie de sa précision discrète.
En revanche, la tempête qui s'abat sur Miami pendant l'ouverture du final de Bad Monkey (Apple TV+) est furieuse comme il se doit. La pluie battante et les coups de tonnerre sont au rendez-vous de l'excitation cinématographique. La pluie s'infiltre sur tous les canaux, les éclairs traversent l'avant-scène et le caisson de basse gronde avec enthousiasme.
En ce qui concerne la musique, cet amplificateur est plutôt une réussite. Vous pouvez l'écouter en stéréo (avec ou sans caisson de basses) ou utiliser toutes vos enceintes en mode All Party ou avec le mixage Pro Logic up. C'est divertissant et ça sonne bien lorsque tous les canaux sont utilisés, mais il manque les nuances musicales du mode deux canaux que les enthousiastes pourraient exiger. Mais encore une fois, pour le marché cible, je pense qu'il sera parfait.
Pour l'essentiel, je pense que JBL a réussi à rafraîchir le concept du simple AVR avec le MA510. Il est bon de voir arriver quelque chose de différent sur le marché des amplificateurs AV. Il saisit la catégorie par la peau du cou et la soumet à un examen approfondi. Le design est sympa, la facilité d'utilisation est bonne et les performances globales sont à la hauteur du prix. Le support des codecs Dolby Atmos et DTS:X n'est pas souhaité, voire nécessaire, par tout le monde ; le surround 5.1 est plus facile à mettre en œuvre et se traduit par un ensemble d'enceintes plus facile à gérer.